lundi 21 juin 2010

devenir paysan, c'est plaisant

Une reconversion professionnelle? d'accord, mais pour faire quoi? nous ne voulions en aucun cas changer de voie et nous retrouver dans un système qui ne nous satisfait pas. Il s'agissait donc de bien réfléchir et de penser à nous, de nous observer, d'identifier ce qui nous plaît, réellement. dans les tripes.

Vous l'aurez devinez, le "nous" est primordial et c'est bien un projet de couple aussi. Donc que voulons-nous dans la vie? et vers quoi souhaitons-nous tendre pour que nous puissions être fiers de notre cheminement?

La décision de changer est venue tout naturellement, alors que nous abordons gentiment la deuxième moitié de notre vie professionnelle. Etions-nous prêts à travailler dans notre cadre actuel, l'industrie pour lui, le travail social pour elle, durant les prochaines vingt-cinq années??? Certes non. Aucun doute là-dessus. Nous revenions donc à la première question: pour faire quoi?

C'est en Italie, en septembre 2009, chez nos amis Iris et son mari, que nous avons vu la reconversion comme possible. Nous étions assis dans l'herbe, là où sont postées leurs vaches. Nous contemplions le beau paysage. Et observions les oiseaux par la même occasion. Nous étions inspirés par l'endroit, et par l'accueil toujours chaleureux que nos amis nous réservent toujours.

Mais oui! c'est du travail physique qu'il nous faut! C'est une évidence qui n'avait rien d'évident avant d'être formulée: assis dans un bureau 8 heures 24 par jour, pas pour nous! et puis nous voulons travailler ensemble, car nous nous manquons la journée. Nous passons la semaine en apnée, comme dit Nicolas. Mais ce n'est pas une vie d'attendre les week ends, puis les vacances, et de "blueser" les dimanches soirs! Et voilà une autre évidence: nous voulons nous rapprocher de la nature! elle est belle, elle nous réconforte, elle nous nourrit, elle nous ravit chaque jour avec ses fleurs, ses couleurs, la Vie qui s'en dégage quand on prend le temps de l'observer. Là, nous sentions pleinement le bonheur de s'en imprégner. Et nous ne voulons pas nous déplacer au quotidien, dans le trafic. Nous voulons que le lieu de travail soit proche de la maison. Et puis il y a aussi une démarche plus profonde qui perce: nous voulons devenir acteur. Acteur à notre mesure, sans prétention immense du point de vue de la planète, mais acteur à 100% sur un territoire donné. Nous en parlerons plus tard...

Donc, pourquoi pas agriculteur?

Et le possible de devenir pensable, et pensable en projeté. Et du projet au concret. Tout est allé très, très vite.